par Gaétan Martineau
Avant de mourir cet épouvantail à moineaux planté au milieu du champ de rhubarbe a commis trois ou quatre barbouillages de portes de garage : graffitis exotériques, grotesques, lubriques et dégoulinant de ces couleurs vives et roboratives qui précédèrent l’avènement des tons crabes, saturés et déprimants de la civilisation ultra-libérale…
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Fou du roi encre par Désirée Szucsany |
Avant de mourir cet épouvantail à moineaux planté au milieu du champ de rhubarbe a commis trois ou quatre barbouillages de portes de garage : graffitis exotériques, grotesques, lubriques et dégoulinant de ces couleurs vives et roboratives qui précédèrent l’avènement des tons crabes, saturés et déprimants de la civilisation ultra-libérale…
Avant de crever dans ce méga hôpital abominablement bondé sur tous ses étages, ce maigre olibrius alité au milieu du fatras cacophonique des tubes, fils, dispositifs high-tech, grognements, râles, suicides et publicités perpétuelles, ce mec maigre a baragouiné des phrases et des monceaux de sentences étranges et salaces, un mélange de vinaigre de cidre âpre et d’épinards hachés à même le cri primordial des vaches au moment du chuchotement lascif des locomotives à vapeur dans la plaine aux oisillons zébrés…
Le zig est mort… Un autre de ces énergumènes inclassables et dégingandés, cracheur de feu grivois, jeteur de mort-aux-cons, verbo-turbomoteur à rabiboche et bourlingueur de l’avenue du parc Lafontaine où il allait cueillir des feuilles de tilleul dans le but noble d’apaiser l’insomnie des obsédés du monde…
Paix à ses quarks (et autres particules à intumescence continue) !
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