présente à son studio
LA COLLECTION DE PARIS
Exposition de dessins, fresques et huiles
Du 3 au 19 décembre 2010
Vernissage : vendredi 3 décembre, de 15h00 à 19h00
samedi, 4 décembre, de 15h00 à 19h00
Autoroute 15 Nord, Route 117 Nord,
Sortie Saint-Faustin-Lac-Carré
Désirée Szucsany, historienne d’art et fresquiste
336, rue de la Gare, St-Faustin-Lac-Carré, Qc, J0T 1J1
Courrier électronique: desz5@hotmail.com
Téléphone : (819) 688-2117
Site : desireeszucsany.blogspot.com
par Désirée Szucsany
C’est un rêve d’exposer à Paris, vingt oeuvres qui rassemblent des fresques, des encres, des huiles et dorures, si chères au Louvre, un pays en soi, vaste Musée dans un pays francophone. Je présente ces tableaux en exclusivité dans mon atelier, au Québec, avant de les transporter vers la ville lumière. Il y a une Perspective, un relief sur papier, pieux hommage à la Renaissance. Puis, Imprimatur, un fragment de mur en forme serpentine, importante pièce, sa symbolique fait tiquer, la coupure avec le monde de l’imprimerie, vaste mot contenant le savoir qui fut d’abord inscrit sur les murs, par l’image. Censure, est la seconde oeuvre exprimant, à un degré plus chaud, le malaise des lettres, oui, Censure est un collage provocateur, à la Prévert, son chic fait craquer le cadre.
Et si vous n’avez pas vu Âme, c’est que ce tableau n’est jamais sorti de l’atelier. Sa présence est intense, je n’osais le présenter en public jusqu’à ce jour. Il est rare que je dessine un objet. Dans ce tableau, luit un miroir ovale.
Deux petites constructions en métal et bois méritent de figurer dans la collection, Moineau des villes et Coeur fragile, elles font parfois sourire la naïveté, un peu d’Arte Povera ne nuit pas par les temps qui courent. Par contre, Élément féminin est grandiose, une lingerie intime livre ses détails, gravés sur l’huile à la pointe sèche. L’envolée du vêtement favorise un rapprochement entre la liberté et ses beautés.
Une sculpture s’étonne au milieu des tableaux, La famille foulant la misère, trois personnes, les yeux levés au ciel, voient la pluie, le soleil, et pendant ce temps, leurs pieds foulent un terne serpent. Le père est au centre, il entoure de son bras, la femme à l’enfant, femme au chignon ramené sur la nuque, les bouches sont ouvertes, devinez pourquoi. L’or coule entre leurs lèvres.
Monte Cristo, un collage, enferme la forêt précieuse et ses mordorés. Maternité est grave, l’enfant s’échappe de la mère aux prises avec trois rois mages aux mines sévères, cubiques, sur des draps orangés coupant les brunes toges. Sur la plage, la sérénité et la chaleur reviennent en vagues. Un homme, un Noir, est allongé avec son fils, sur le sable. La mer pond sa buée matinale. Sur la plage est un pastel de grand format, la plage ne peut être contenue dans un petit cadre.
Il y aura aussi Furioso, un cheval de Troie, en pose de ruade. Ivy Lee, une scène aux sources su fleuve Saint-Laurent, quand le vent couche le soleil, suivi de Tempête, une huile marine. Parmi les encres, Trapèze, en sépia, visages souriants d’acrobates, c’est avant de plonger, une oeuvre de jeunesse. Et comme décembre montre ses cornes, j’ajoute une fresque à la collection, c’est le Capricorne.
28 novembre 2010